En Gascogne
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Les Landes d'autrefois...
La vie dans la Grande lande, autour des lagunes
la_Grande_Lande (document PDF)
lo_berret (mp3 à écouter)
Cade païs qu’a la soue couhadure :
Lou marrouquin port’ un fez rigolò [2],
Lou mexican né manque pas d’alure [3]
En bèth mushà lou soun gran soumbréro ! [4]
Lou boun bourgés, é n’eÿ pas un reproche [5],
Hic’ un méloun, tant miélhe si l’agrade,
You lou capèth, qu’ou bouti dens la potche,
Qué souÿ gascoun é porti lou berret [6]
Chaque pays possède sa coiffure :
Le marocain porte un fez rigolo,
Le mexicain ne manque pas d’allure
En arborant son vaste sombrero !
Le bon bourgeois, ce n’est pas un reproche,
Porte un melon, tant mieux si çà lui plaît,
Moi, mon chapeau, je le mets dans ma poche,
Je suis gascon et porte le béret.
II
Notre béret c’est toute la Gascogne,
Et "per canta nouste beth ceü de Paü"
Nos montagnards aux jambes de cigogne,
Avec orgueil le portent en haut "ataü"
Et avec çà c’est tellement pratique,
Quand M’sieur l’Curé sur la roue apparaît
Où le paysan dépose-t-il sa chique ?
Mais "Diü Biban" mais c’est dans son béret.
III
Le béarnais aime le mettre en pointe,
Le basque, lui, le met sur l’occiput,
Et le landais, sans reproche et sans crainte,
Le pose ainsi quand il veut dire "zut",
C’est tout petit mais c’est une merveille :
Pour réfléchir c’est ainsi qu’on le met,
Et pour crâner on le met sur l’oreille
Quel orateur ce coquin de béret !
IV
Quand grand-papa travaille dans la vigne,
Et qu’à l’église on sonne tant et plus,
Pour la prière, il l’enlève et se signe,
Plus de béret quand sonne l’angélus.
Les parisiens dont l’enfant n’est pas sage,
Pour le fesser prennent un martinet,
Un martinet ! C’est un truc de sauvage,
Nous on lui flanque un bon coup de béret.
V
Lorsque à Bayonne, on joue à la pelote,
C’est son béret que l’on jette au vainqueur,
Et ce béret c’est pas de la gnognote
Puisque dedans on a mis tout son cœur !
Et le dimanche, il fait bon qu’on le sache
A la plazza ça fait beaucoup d’effet,
Nos jeunes gens vont exciter la vache,
Pour la sauter pieds-joints dans le béret,
VI
Votre béret a fait le tour du monde,
Tous les champions qui battent un record
L’ont adopté sur la terre et sur l’onde,
Car un béret çà tient, coquin de sort,
Malgré le vent et malgré le cyclone,
Il est solide et peut-être, qui sait ?
Alphonse XIII aurait gardé son trône
S’il avait eu pour couronne un béret.
VII
Quand le conscrit quitte sa fiancée
C’est le béret qui rythme les adieux,
Quand il est loin, seul avec sa pensée,
C’est au béret qu’il parle avec les yeux.
Je ne veux pas vous parler de la guerre,
Quelques grincheux me le reprocheraient
Mais vous savez tout ce qu’ils ont pu faire
Les petits gars qui portaient le béret.
hymne_landais (MP3 à écouter)
De Gabarret dinc’a le coste
De Peyrehourade aou Bourdaleus
Qu’èm en familhe, qu’em a noste
Qu’èm entr’amics, qu’em touts Landés
Aquere terre, grasse ou seque
Que ns’a bailhat ou meme aha
Que sufesh de bede le teque
Enta canta, enta canta
Soun touts aci lous homis de le lane
Lous de Chalosse é lous dou Maransin
Lous dou pais oun le terre es ta grane
Que coum lou ceou ne s’en beyt pas le fin
Terre d’estagns oun lou sou s’esmirailhe
Terre de camps, de bigne é d’arroulhots
Terre de pins oun lou yemèr trabailhe
E hey pisha le yeme en lous cutiots
N’y a pas enloc bere campagne
Mey qu’a Mugron, Mounhort, Amou
N’y a pas nat ceou, meme eun Espagne
Mey cla, mey riche de coulou
Escoutatz, face a l’atlantique
Chioula lou ben, brouni le ma
Ne cerquitz pas mieilhe musique
Enta canta, enta canta.
En cada endret qu’i a beras hilhas
Qui hèn lo plesir deus gojats
E hens la hèsta, en espartilhas
Son las purmèras aus esbats
Que son vadudas amorosas
E hèitas per las abraçar
Qu’an las camas tan aguinhosas
Entà dançar, entà dançar.
Dens los pins hòra de vista
Se voletz seguir lo gemèr
Que’vs carà córrer viste viste
A travèrs bruc d’un pè leugèr
Com l’esquiròu singlant e lèste
Arren n’arriba a l’eslenar
Quan a fenit e pren la vèsta,
Qu’es per cantar, qu’es per cantar
Se n’avetz pas paur poiratz descénder
Dens l’arèna dab la Paloma
E que veiratz se’s cau defénder
Entà ne pas se har hular
Mes lo « Filhanç » que hè d’avida
Tres beths ecarts tà l’esvitar
E le Daverat que pren l’aviada
Tà la sautar, tà la sautar.
Au Boucau vielh qu’es l’amassada
Minjem alauda e cotoliu
Hitge, jambon, bona carboada
Puishque s’at balha lo Bon diu
Puishque la taula rend aimable
E hè tanben arrevisclar
Chiulem, chiulem lo vin de sable
Entà cantar, entà cantar
Les Landes de Félix Arnaudin
Si on parle de Félix Arnaudin à un Landais d'aujourd'hui, il est fort probable que ça ne lui dise pas grand-chose...et pourtant, ce Landais de Labouheyre a oeuvré toute sa vie pour préserver la culture landaise. Il a laissé derrière lui un travail précieux mais trop méconnu. Durant sa vie même, il n'a pas été pris au sérieux. On l'appelait "lou pèc" (le fou).
Voici quelques photos prises par Félix Arnaudin. Elles témoignent d'un pays, d'une vie qui ont aujourd'hui en grande partie disparu. Le pays des bergers, des lagunes...
Routes, pont et chemins...
Ancien chemin de Labouheyre à Commensacq
Ancienne route et route pavée - Bouhet
Chemin dans la lande
Chemin de la Mouloque - Labouheyre
Chemin de St Loup
Route de Commensacq à Sabres - Commensacq
Route de Labouheyre à Sabres - Sabres
Route d'Escource (Lüe Ligautenx)
Platanes de la route de Sabres - Commensacq
Pont de la ferme de Saint-Loup - Sabres
Pont de la Mède - Escource
Poun de las Crabes - Commensacq
Les lagunes
Lagune de la Trène - Luxey
Lagune de Trouncouse - Cornalis (Morcenx)
Lagune du Brouch - Sabres
Le Laguouat Prouhoun - Sabres
L'habitat
Chêne abattu par le vent - Maison F. Arnaudin
Le Monge, maison de Félix Arnaudin
Maison - La Boyre (Labouheyre)
Maison - Le Crec (Sabres)
Maison Daraou - Cornalis (Morcenx)
Maison de Bios - Cornalis (Morcenx)
Maison de Commanday - Cornalis (Morcenx)
Maison et four - Pechot (Sabres)
Maison Perrot, dite des Anglais - Cornalis
Maison Tchopis - Cornalis (Morcenx)
Maisons - La Yaougué (Sabres)
Vue du parc depuis la maison de Félix Arnaudin
Les hommes et femmes
Autoportrait de Félix Arnaudin
Autoportrait de Félix Arnaudin (2)
Anna et sa belle-fille (Trensacq)
Félix Arnaudin appuyé contre un chêne
Lilère morte (Le Monge - Labouheyre). La chienne de Félix Arnaudin, je suppose.
Marguerite Boudé
Marie Darlanne
Sans Père, Mirette, Echibonne et Sans-Peur
Eglises, chapelles, croix et cimetières
Chapelle Saint-Rémy - Sore
Croix de Cornalis (ou du Couraou)
Croix de Cornalis (ou du Couraou)
Eglise de Richet - Pissos
Eglise St Julien en Born
Les fontaines
Fontaine de Sainte-Rose - Harioou (Ychoux)
Fontaine de Saint-Michel - Escource
Fontaine Saint Jean et Saint Michel - Richet
Les moulins
Moulin de Barbut - Barbut (Sabres)
Moulin de Clerc et maisons - Labouheyre
Moulin de Dupouy avec l'ancienne gourgue - Lüe
Moulin de Dupouy ou moulin Perdu - Lüe
Les "parcs", emblématiques de la lande. (noms que l'on retrouve encore aujourd'hui sur les cartes IGN)
Parc de Fabien - Labouheyre
Parc du Flandé - Laguouat (Cornalis)
Parc du Marri
Parc Malichecq - La Mouleyre (Commensacq)
"Les jours pluvieux de l'hiver, quand les parties basses de la lande, vers l'orient, étaient pleines d'eau et formaient un lac immense, il menait son bétail vers les plateaux boisés. D'autres pâtres, des garçons et filles de douze à quinze ans, l'y venaient rejoindre avec leur troupeau.
Il y avait là cinq ou six vachers des plus proches métairies. Leurs bêtes, presque aussi farouches que celles de Simounet, se mélaient aux coursières que précédaient toujours les deux gardiennes bretonnes flanquées de chiens et que suivait la jument de Simounet.
Les pâtres allumaient un grand feu à l'orée des bois, ou dans une clairière; les filles filaient lentement, faisant virer leur fuseau mince, le manche de la quenouille passé à la ceinture, le jupon relevé, les yeux graves et beaux dans l'ombre du mouchoir de cotonnade qu'elles nouaient sur leurs cheveux.
Ils passaient des journées entières presque sans parler , tant le paysage était morne autour d'eux. Parfois un cri guttural, un aboi de chien, un bruit précipité de sonnailles. Puis le silence se refermait. Les pins bruissaient éternellement comme les vagues de la mer. Une voix d'enfant s'élevait, on eût dit lointaine dans l'étendue sans écho, prolongeant un chant monotone et désolé. Le soir venait. Les pinhadars se faisaient plus noirs en face de la plaine d'eau et de sable. Un feu rougeoyait dans les nuages, se reflétait sur les lagunes où, malgré le grand espace qui les séparait de la rive, les cimes des pins s'allongeaient en reflets d'encre au bout de leurs colonnades bronzées". (Emmanuel Delbousquet. L'Ecarteur)
SE CANTO
Le chant "national" occitan. On trouve de nombreuses paroles différentes, suivant les régions (et suivant la graphie utilisée).
Dejós ma fenèstra
I a un auselon
Tota la nuèit canta
Canta sa cançon
Repic :
Se canta, que cante
Canta pas per ieu
Canta per ma mia
Qu’es al luènh de ieu
Dessús ma fenèstra
I a un ametlièr
Que fa de flors blancas
Coma de papièr
Repic
Aquelas flors blancas
Faràn d’ametlons
N'emplirem las pòchas
Per ieu e per vos
Repic
Aval dins la plana
I a un pibol traucat
Lo cocut i canta
Benlèu i a nisat
Repic
Aquelas montanhas
Que tan nautas son
M’empachan de veire
Mas amors ont son
Repic
Abaissatz-vos, montanhas
Planas auçatz-vos
Per que posqui veire
Mas amors ont son
Repic
Aquelas montanhas
Se rabaissaràn
E mas amoretas
Se raprocharàn
Repic
Le hapchot
Les Landes dans la littérature
"...le parc concentrait l'ardeur de ces longues journées brûlantes. Au pays des forêts, on ne voit pas monter les orages. Ils demeurent longtemps dissimulés par les pins; leur souffle seul les trahit et ils surgissent comme des voleurs. Parfois le front cuivré de l'un d'eux apparaissait au sud sans que sa fureur éclatât. Le vent plus frais faisait dire aux enfants qu'il avait dû pleuvoir ailleurs." (François Mauriac. Le mystère Frontenac)
"Les ormes des routes et les peupliers des prairies dessinent de larges plans superposés et entre leurs lignes sombres, la brume s'accumule, la brume et la fumée des feux d'herbes et cette haleine immense de la terre qui a bu. Car nous nous réveillons en plein automne et les grappes, où un peu de pluie demeure prise et brille, ne retrouveront plus ce dont les a frustrées l'août pluvieux. Mais pour nous, peut-être n'est-il jamais trop tard. J'ai besoin de me répéter qu'il n'est jamais trop tard". (François Mauriac. Le Noeud de vipères)
"...le vent d'équinoxe, arrêté par l'immense forêt odorante et chaude, ne se révèle qu'au glissement des nuages, qu'au balacement des cîmes, à ce bruit de mer qu'elles font dans le ciel". (François Mauriac)
le soir "...une haleine de menthe, d'herbes trempées d'eau" s'unit "à tout ce que la lande, délivrée du soleil, fournaise soudain refroidie, abandonne d'elle même la nuit: parfum de bruyère brûlée, de sable tiède et de résine" (François Mauriac)
"La pleine lune se levait à l'est. La jeune femme admirait les longues ombres obliques des charmes sur l'herbe. Les maisons des paysans recevaient la clarté sur leurs faces closes. Des chiens aboyaient. Elle me demanda si c'était la lune qui rendait les arbres immobiles. Elle me dit que tout était créé, dans une nuit pareille, pour le tourments des isolés. (François Mauriac. Le Noeud de vipères)
"Et là-bas......, au delà du quartier perdu où les routes finissent, la lune brillait sur les landes pleines d'eau; elle régnait surtout dans cette clairière que les pignadas ménagent à cinq ou six chênes très antiques, énormes, ramassés, fils de la terre et qui laissent aux pins déchirés l'aspiration vers le ciel. Des cloches de brebis assoupies tintaient brièvement dans ce parc appelé "parc de l'Homme", où un berger des Frontenac passait cette nuit d'octobre. Hors un sanglot de nocturne, une charrette cahotante, rien n'interrompait la plainte que, depuis l'Océan, les pins se transmettaient pieusement dans leurs branches unies." (François Mauriac. Le mystère Frontenac)
François Mauriac sur Wikipédia
LE PIN DES LANDES (Théophile Gautier 1840)
On ne voit en passant par les Landes désertes,
Vrai Sahara français, poudré de sable blanc,
Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eaux vertes
D’autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc ;
Car, pour lui dérober ses larmes de résine,
L’homme, avare bourreau de la création,
Qui ne vit qu’aux dépens de ceux qu’il assassine,
Dans son tronc douloureux ouvre un large sillon !
Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte,
Le pin verse son baume et sa sève qui bout,
Et se tient toujours droit sur le bord de la route,
Comme un soldat blessé qui veut mourir debout.
Le poète est ainsi dans les Landes du monde :
Lorsqu’il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d’or !
Les portes de la Forêt
Mon village. C'est là, au bord de la plaine de la Garonne, que naissent les premiers pins qui s'étendent jusqu'à l'Océan
Notre Dame des Champs, encore les pieds dans le sable, les pins et les chênes-liège, mais tournée vers la vallée de la Garonne
Ici, les pins laissent place à la vigne. Au fond, la vallée de la Garonne.
Les régionalismes
Dans le Sud-Ouest, on dit: |
Pour: |
Après-midi, je vais... |
Cette après-midi, je vais... |
Je te porte à la gare |
Je t'emmène (ou je te conduits) à la gare |
La voiture marche vite |
La voiture roule vite |
C'est commode |
C'est pratique |
Je reviens au lit |
Je retourne au lit |
Je t'aime à toi |
Je t'aime, toi |
Le souper |
Le diner |
Une chocolatine | Un pain au chocolat |
Des contrevents | Des volets |
Une poche | Un sac plastique |
Adieu | Bonjour |
Un petit coucou à nos voisins Béarnais.
L'immortèla est l'une des chansons les plus célèbres du groupe béarnais Nadau, qui a été composée en 1978. C'est un hymne à la liberté et à l'amour de son pays qui est devenue très populaire dans toute l'Occitanie, au point de devenir une chanson traditionnelle. L'immortèla est une fleur blanche au cœur jaune qu'on trouve en haute montagne. En français, on l'appelle l'edelweiss. (extrait de Wikipédia)
De cap tà l'immortèla Sèi un país e ua flor, Refrain: Au som deu malh, que i a ua lutz, Que'ns cau traucar tot lo segàs, Lhèu veiram pas jamei la fin, Après lo malh, un aute malh, |
Vers l'immortelle Je connais un pays, et une fleur, Refrain: En haut du pic, il y a une lumière, Il faut traverser toutes les ronces, Peut être on n'en verra jamais la fin, Après le pic, un autre pic, |