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29 juin 2011

l'Ardèche

Samedi 25 juin 2011

La météo annonçant quelques jours de beau temps, nous avons réservé dans l'urgence un hôtel au sud de la commune des Vans. Samedi matin, les bagages et le VTT sont dans le coffre de la voiture. Nous effectuons un premier arrêt du côté de St Alban en Montagne, après Langogne, pour casser la croûte. A nos pieds coule l'Allier, qui n'est encore qu'un ruisseau. Sur la colline en face, un autorail surgit d'un tunnel pour s'engoufrer dans un autre. Il s'agit de la ligne Clermont/Nîmes sur laquelle circule le train emblématique nommé Le Cévenol. Un moment plus tard, après une longue descente offrant des points de vue magnifiques, nous voilà à Villefort, en Lozère, pour boire un café et manger une crêpe. Sur la droite, nous devinons les sommets du Mont Lozère. Nous lui tournons le dos pour prendre la direction des Vans où nous nous arrêtons pour acheter la carte IGN de la région. Nous profitons de cette halte pour tenter de découvrir l'atmosphère locale à la terrase d'un café: il fait chaud, les lauriers roses s'épanouissent sous ce climat, les cigales chantent, tout comme l'accent de certaines personnes que nous croisons...pas de doute: nous sommes bien en pays méditerranéen. Il nous semble que Les Vans présentent une particularité: ici, la population afro-maghrébine ne semble pas s'être implantée outre mesure. Ce sont plutôt les "babas cools" que l'on remarque un peu partout et qui semblent faire partie intégrante de la population locale. Les petits enfants des "hippies" des seventies et que les Auvergnats appellent maintenant "crassoux"....Ambiance bon-enfant, donc.

Quelques kilomètres plus tard, nous voilà au Mas de l'Espaïre. (prononcer espaillreux, SVP. Le mot vient du Provençal "espère": "à l'espère" et une forme de chasse où le chasseur, caché dans les fourrés, attend patiemment le passage de son gibier). La classe, cet hôtel: tout en pierre, piscine extérieure chauffée, terrasse pour le dîner du soir, vastes chambres....

hotel 2

Il faut dire que c'est un budget supérieur à celui dont nous disposions habituellement pour nos vacances. Réservé donc à une certaine clientèle (surtout de personnes âgées, souvent étrangères, en cette saison). Etait-ce cette clientèle "petite bourgeoisie" qui rendait les relations si peu conviviales? Etait-ce l'hôtel (en opposition aux chambres d'hôtes souvent beaucoup plus conviviales) ? On ne sait pas très bien. Les patrons, eux-mêmes, ont une attitude à priori très commerçante et ne laissent apparaître leur côté chaleureux qu'après 2 ou 3 jours.

Encore un dernier bémol au charme de cet hôtel: le prix du repas (et des suppléments !): un rapport qualité/prix assez désavantageux.

Enfin bon...pour tout le reste: rien à dire, si ce n'est: "très bien". Propre, calme, spacieux, avec des sentiers de randonnée balisés tout autour de l'hôtel par le patron lui-même. On s'y sent bien.

L'attrait majeur reste sans nul doute la belle piscine dans laquelle même les frileux se jettent d'un seul trait. Quoi de plus agréable, après une journée torride de marche, de se retrouver dans le calme, sur un transat au bord de l'eau bleue...les yeux se ferment, le clapotis nous berce...de temps en temps, la brise légère, même tiède, apporte une sensation de fraicheur sur la peau mouillée. Tout au dessus de notre tête, les cigales crissent, c'est à celle qui chantera plus fort que sa voisine...Malgré ce bruit assourdissant, il suffit de fermer les yeux et de laisser divaguer son esprit pour connaître un grand moment de bonheur.

 

hotel 26

 cigale 3

 C'est ainsi que nous avons terminé cette première après-midi en Ardèche, après avoir fait une petite balade sur un sentier autour de l'hôtel qui nous a menés aux rochers des "Trois Juges".

3 juges

Le lendemain matin, courses aux Vans et repas de midi dans la pénombre de notre chambre. Puis sieste et baignade à la plage du Mazet, dans la rivière le Chassezac qui descend des Cévennes.

plage mazet 4

Sur la route, nous avons vu un ours se battre avec un lion....

ours et le lion

Au retour, pendant que la miss entamait sur son transat "la nuit des temps" de Barjavel, moi j'enfourchais mon VTT pour aller lutter contre les pierres tranchantes, le soleil, la soif, dans le fameux bois de Païolive.  Le chemin qui m'a mené à Berrias a failli m'être fatal: je me voyais mort de soif, la tête posée dans la minuscule ombre d'un buis, dans ce désert surchauffé.

Lundi 27: je m'en suis tiré. J'ai pu regagner la piscine de l'hôtel pour me réhydrater (et aussi avec le rosé du diner). Ce lundi matin, comme la veille: courses aux Vans, repas dans la chambre, sieste et nous partons sac au dos pour une balade prévue de 3 heures, autour de l'Espaïre: la vallée du Granzon.

Après avoir passé la "résurgence de la grille" (toujours à sec), nous suivons le Granzon, tantôt sur la rive, tantôt dans le lit.

granzon 8

Un ruisseau magnifique, de couleur cuivre, dans un paysage de calcaire, parsemé d'anfractuosités, de grottes, de résurgences.....

La Dragonnière de Banne, la fontaine du Védel, sont des résurgences qui courent sous terre sous des kilomètres, d'après le patron de l'hôtel.

Le retour se fait par le GR44 qui laisse découvrir un habitat dispersé fait de superbes maisons en pierres

granzon 15

En fin d'après-midi, comme la veille, la miss a retrouvé son transat et moi mon VTT. Il faisait toujours aussi chaud (40° à Alès) et j'ai gravi la côté jusqu'au dessus du village de Brahic. Cette sortie m'a inspiré la randonnée du lendemain: l'ascension de la Serre de Barre, par la croix de Bancillon.

Mardi 28: après avoir fait bonne provision d'eau, nous laissons la voiture au dessus de Brahic et entamons la montée vers la Croix de Bancillon, par un joli chemin caladé, au milieu des pins et chataigniers.

serre de barre 2

Pause casse-croûte à la Croix de Bancillon. Il ne reste alors que 500 mètres à gravir avant le sommet de la Serre de Barre, mais avec une forte déclivité.

serre de barre 5

Nous y arrivons assez éprouvés et le soleil qui tape si durement sur ce sommet dénudé nous empêche de savourer trop longuement l'immensité du paysage.

serre de barre 21

Les photos sont prises rapidement. On aperçoit le Chassezac qui serpente avant d'entrer dans Les Vans.

La descente est aussi éprouvante que la montée. Nous arrivons au hameau désert des Alauzas vers 14h00, alors que le soleil est au zénith. Heureusement que notre réserve d'eau est suffisante !

serre de barre 23

Après cette chaude randonnée, il était nécessaire de se rafraîchir dans le Chassezac, du côté du village des Gravières. La rivière est ici très jolie, mais pas adaptée à la baignade. Suffisant quand même pour se tremper les pieds.

Plage Gravières 2

Mercredi 29: le séjour en Ardèche s'achève. Sur le chemin du retour, nous faisons un arrêt au Pont du Diable, à Thueyts.

Nous trouvons l'endroit charmant, propice à la baignade et aux randonnées.

Thueyts 3

Peut-être pour de prochaines vacances...

Retour à la maison après 580 km.

 

 

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